Concordanse, or not concordance ? Encore un festival sur la danse direz-vous ? et bien détrompez-vous ! car le festival concordan(s)e n’a rien d’un événement banal : en effet il permet la rencontre entre un écrivain et un chorégraphe, une sorte de recherche interactive sur le pourquoi du comment du désir de créer… Les spectacles proposés sont donc uniques en leur genre, et poussent chacun des artistes à réfléchir sur la définition de mot création. (…)
« Un festival insolite, concordan(s)e, propose des rencontres entre des écrivains et des chorégraphes. Au menu, observations et questionnements mêlant les mots et les corps, sur le thème de la création (…) »
« Depuis sa création en 2007, par Jean-François Munnier, directeur artistique, la manifestation invite un chorégraphe et un auteur à cheminer ensemble, permettant au public de mieux appréhender le processus d’écriture et de cerner les enjeux et les désirs qui le motivents. (…) »
« C’est la 4ème édition du Festival concordan(s)e dont la particularité est de mettre en contact des chorégraphes et des écrivains pour qu’ils imaginent ensemble et tous les deux sur le plateau, une pièce qui raconte à la fois l’écriture de l’auteur et celle de la danse. Ce soir j’ai vue 2 spectacles qui m’ont ravie. Le premier avec Sylvain Groud et l’écrivain Maylis de Kerangal qui porposent « Je suis descendu du plateau ». Là, Sylvain Groud se révéle être un redoutable acteur, aussi féroce d’ailleurs qu’il est excellent danseur.(…) L’autre spectacle est avec Sylvain Prunenec qui dialogue avec Mathieu Riboulet. Une très belle et très sombre histoire (…) Ça s’intitule « Jetés dehors ». Sylvain Prunenec réussit véritablement à raconter cette histoire sans vraiment prendre la parole et à la traduire en mouvements sans l’illustrer. C’est très grave et également très inventif »
« L’idée est tellement judicieuse qu’elle marche du feu de dieu et excite autant les chorégraphes que les écrivains. Le festival concordan(s)e imaginé par Jean-François Munnier, met au point des couples éphémères mi-danse, mi littératures. (…) »
« concordan(s)e trace sa route depuis quatre ans au gré des rencontres de chorégraphes et d’écrivains. Le principe est très simple, et pourtant il reste à chaque fois singulier (…) De cette rencontre naissent parfois des formes surprenantes qui ont le goût des aventures fortuites. (…) Un réseau s’est développé pour que l’occasionnel de cette rencontre mute en véritable projet à travailler aussi bien en terme de résidence que de diffusion. Aujourd’hui, quatre lieux de Paris et de Seine-Saint-Denis accueillent les spectacles, sans compter le partenariat avec le Pacifique de Grenoble ou le Cuvier à Bordeaux, ni le réseau des librairies pour les rencontres en avant-première. (…) »
« Des mots en mouvements. (…) Un projet original mis en œuvre par Jean-François. Chaque rencontre est une aventure singulière. (…) »
« (…) Retour au réel, à la vraie vie dans le spectacle Je suis descendu du plateau conçu avec l’écrivain Maylis de Kerangal, présenté le 13 avril au festival concordan(s)e. Sylvain Groud y exprime sa rupture avec la magnificence, celle du geste trop beau, celle aussi d’un milieu élitiste où il s’était perdu. (…) »
« En concrétisant cette possible relation entre l’écriture et le mouvement par la création d’un festival, jean François Munnier ne se contente pas d’exprimer son intérêt pour le poète (que l’on aime à supposer) mais offre les conditions d’une réinvention de l’acte de danser. (…) La collaboration entre les deux artistes est une véritable création commune. La présence physique de l’écrivain sur le plateau est vivement souhaitée (…) Autre règle du jeu : le chorégraphe et l’écrivain ne doivent pas se connaître au préalable pour mieux se découvrir… Ici, l’altérité est un creuset fécond au lieu d’être un obstacle. Du subtil duo Cornil/Lauzon ouù la question, du chez-soi (Home) décline les différents corps et espaces de l’intime, en passant par le militantisme polémique des gens d’Uterpan, et l’écran-peau de Donata d’Urso et Sophie Loizeau, le festival 2010 propose une sélection exigeante et/ou ludique (…) Qu’est-ce que créer aujourd’hui ? Quelle est la nécessité de l’acte artistique ? Telles sont les questions transversales posées depuis 2007 par Le festival de Jean François Munnier, que l’on a déjà hâte de retrouver l’année prochaine.En espérant que sa notoriété grandissante ne prive pas concordan(s)e de cette spécificité qui lui est propre, mélange d’expérimentations joyeuses et d’intimes rencontres. »
« Des gestes et des mots. Créé par Jean François Munnier, le festival concordan(s)e organise depuis 2007 des rencontres inédites entre un chorégraphe et un écrivain. Ensemble, ils tentent de définir le désir de création. Les éditions L’œil d’or publient pour la première fois le récit des auteurs des trois premières éditions, comme Fabrice Melquiot, Pierre Charras ou Guillaume Bertrand. »
Sous la houlette d’Annie Vigier et de Franck Apertet ; le collectif les gens d’Uterpan poursuit une investigation des plus diversifiée du champ de la performance. (…) Programmes a été conçu par Vigier et Apertet pour répondre à l’invitation du festival concordan(s)e. Ce festival invite des chorégraphes à un exercice auto-réflexif sur leur pratique en compagnie d’un expert du discours, un écrivain. Mais ce qui produit des textes chorégraphiques ou bien des danses nourries de discours, donnera lieu avec les gens d’Uterpan à une simple lecture à partir d’un agencement de textes par lequel Vigier et Apertet constituent ironiquement le discours sur l’art produit par la communication des salles de spectacle en auteur collectif.Toute la pertinence de cette lecture réside dans le choix d’une collaboration forcée par laquelle des chorégraphes annulent presque toute chorégraphie pour donner à entendre des extraits d’avant-programmes de récents spectacles de danse. (…) Apparaît alors la verve lyrique, le pathos, la volonté d’art d’auteurs toujours mentionnés qui sont parfois les artistes eux-mêmes dans cet exercice de célébration du spectacle à venir.(…)
(…) Les collaborations directes entre écrivains et chorégraphes sont relativement rares, mais la fécondité des relations danse/littérature est éprouvée ; l’originalité de tels « croissement » tient donc moins à leur principe qu’à l’enjeu et au dispositif envisagés. A savoir, introduire un observateur, de préférence « candide », dans le chantier d’une œuvre chorégraphique, provoquer du même coup chez son auteur un regard réflexif sur son propre travail et les amener, ensemble, à appréhender, isoler et mettre au jour certains mécanismes de l’écriture de la danse. (…) D’emblée, la validité de l’expérience, son intérêt manifeste pour les participants comme pour le public ont suffi à motiver sa poursuite : « J’ai été touché par la qualité des échanges, la force et la variété des propositions qui en découlaient, explique jean François Munnier. L’envie de partager, de se nourrir mutuellement, la complicité qui s’est établie parfois entre les protagonistes étaient perceptibles sur le plateau. » (…) Cette année encore la diversité des formes scéniques, leur caractère surprenant, parfois joyeux et souvent stimulant, étaient au rendez-vous.