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Galerie
La page blanche
Commande édition 2015
Julie Desprairies
Chorégraphe
Thomas Clerc
Écrivain

La contrainte est pour nous deux moteurs à la création. Ainsi, nous imaginons que le lieu de présentation du duo conçu pour Concordan(s)e puisse nous dicter des choses à faire, à écrire.
Thomas ne souhaite pas une écriture trop envahissante. Des phrases, des mots, pas forcément un récit. C’est le lieu qui produira un texte, sur le moment.
Pour Julie la danse – comprise au sens large d’actions dans l’espace – naîtra des spécificités du site de présentation du duo.
Thomas a accepté de danser. S’il danse, Julie peut lire ou écrire en direct, sur les murs, à la craie, sur les vitres, les textes qui naîtront de notre rencontre de plateau. Une danse in situ, une écriture contextuelle.
Ce qui nous rapproche c’est cette foi dans l’espace poétique créé par les mots, les présences scéniques.


Depuis 10 ans, Julie Desprairies crée des projets chorégraphiques pour des architectures. Chaque bâtiment investi est l’objet d’une étude détaillée des intentions de l’architecte, qui guide la forme spectaculaire que prendra son projet. D’abord attirée par les années 30 et le modernisme (Willem Marinus Dudok 2000, André Lurçat 2004), elle a depuis monté des « environnements chorégraphiques » pour des édifices contemporains (Christian de Portzamparc 2008, Shigeru Ban 2010, Jean Nouvel 2012). Le corps des danseurs sert l’exploration minutieuse des caractéristiques structurelles, plastiques, spatiales, lumineuses, acoustiques des sites choisis. 
S’appuyant également sur l’histoire et les usages des bâtiments, elle est amenée à s’intéresser aux gestes du travail (résidence à la Manufacture nationale de Sèvres, 2006-2008) et à impliquer habitants et usagers des architectures mises en scène (Printemps, pour 155 danseurs, plasticiens et musiciens, Rennes- 2008). Lorsque le site induit un contexte urbain, c’est la ville qui devient le théâtre de ses recherches (Gratte-ciel de Villeurbanne, Biennale de Lyon 2006).
 En 2012, elle tourne un film à La Villeneuve de Grenoble qui associe 80 écoliers, habitants, commerçants et usagers du quartier ; imagine L’Opera nell’opera, un opéra participatif pour l’Opéra de Lyon (193 interprètes dont un tiers d’artistes et techniciens de l’Opéra, Biennale de la danse de Lyon) ; ainsi que Paris à l’infini (la danse), création pour 200 agents de la Ville de Paris pour la Nuit Blanche.
D’autres projets cheminent et verront leur aboutissement en 2013/2014 : Tes Jambes nues, petite bacchanale agricole créée dans le cadre des Nomades, Scène nationale de Cavaillon, et déclinée au Festival Entre cour et jardins à Dijon ; l’Inventaire dansé de la ville de Pantin qui donnera lieu à une exposition-performance ; L’architecte de Saint-Gaudens, film commandé par Pronomade(s) et La Foire des prairies, une fête foraine chorégraphique pour les villes de Pont-de-Claix et Quetigny.


Thomas Clerc a publié Maurice Sachs le désœuvré en 2005 aux éditions Allia. Depuis 2007, ses livres paraissent chez L’Arbalète Gallimard : Paris, musée du XXIe siècle, Le 10e arrondissement, premier volet d’une description ambulatoire de Paris, puis en 2010 un recueil de dix-huit nouvelles, L’homme qui tua Roland Barthes, qui a obtenu le prix de l’Académie française de la nouvelle. Enfin, en 2013, Intérieur, une description intégrale de son appartement.
Chroniqueur hebdomadaire à France-Culture, éditeur du cours de Roland Barthes au Collège de France Le Neutre (Seuil/IMEC) et des Œuvres de Guillaume Dustan chez POL, il effectue aussi des performances inédites produites dans des lieux divers (Théâtre de Gennevilliers, Centre Pompidou, FRAC Aquitaine, Festival Act’oral Marseille, Le BAL, etc.)

 

Production : commande du festival concordan(s)e, en partenariat avec le Marathon des mots, Toulouse – Le Mac/Val, Vitry-sur-Seine Résidence de création : Le Mac/Val, Vitry-sur-Seine, Parc culturel de Rentilly, Parc Rousseau, Ermenonville.

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